Dans la Russie de Dmitri Medvedev, les citoyens russes peuvent être privés de leur citoyenneté. Cette réminiscence du passé soviétique bafoue la Constitution en discriminant quelque 4 millions de personnes jetées à la rue, sans passeport donc sans droit.
Pour l’ONG russe Nochlezhka, (un toit pour la nuit en russe), basée à Saint-Pétersbourg, il ne saurait en être ainsi. Depuis 1991, elle s’engage quotidiennement dans de multiples actions d’entraide aux sans-papiers et défend leurs droits. Le problème remonte à l’ère communiste durant laquelle fut créé le statut administratif «propiska».
Cette inscription dûment tamponnée dans le passeport intérieur est l’unique clé à une existence bureaucratique et aux droits qu’elle procure. Les sans-papiers russes dont je parle n’ont pas de passeport (extérieur), celui pour sortir du pays, pour cela il leur faut la propiska. Et c’est dans leur passeport intérieur, s’ils en ont un, qu’est tamponnée ou supprimée cette propiska